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Malville

Par Ruben, Emmanuel
LV273306
(978-2-234-09591-5)

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Format Papier
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(978-2-234-09591-5)

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« Mon père ne parlait jamais de son boulot. Il disait la centrale, comme s'il n'y en avait qu'une seule au monde, comme si c'était le nombril du monde. Et de fait c'était le nombril de notre monde. ». En 2036, dans une France gouvernée par l'extrême droite, Samuel Vidouble est confiné dans sa cave à la suite d'un accident nucléaire sur le site de la centrale de Malville à l'ombre de laquelle il vivait enfant. Fascinante et monstrueuse, la centrale cristallise les disputes familiales et les luttes politiques des années 80. Sur les bords du Rhône, le jeune Samuel grandit dans l'aura de Thomas, le garçon sauvage, et d'Astrid, une adolescente révoltée, tandis que plane la double menace du Front national et du feu nucléaire.. Alternant roman d'apprentissage et d'anticipation, Malville explore cette France périurbaine, ainsi que les conséquences sanitaires et environnementales de nos « choix » énergétiques qui bouleversent irrémédiablement notre rapport au monde, à la terre et au vivant. Avec ce livre inspiré des lieux de sa jeunesse et tissé de réminiscences littéraires - de Tom Sawyer à Rimbaud -, Emmanuel Ruben affirme sa passion pour la géographie. Une ode vibrante au fleuve et à l'enfance.. « Les premiers jours de septembre avaient jeté des touches de jaune sur les feuillages. On était encore dans les grandes chaleurs estivales ; les récoltes étaient moissonnées, seules quelques tiges de maïs éparses se tenaient droites et dorées sous le ciel bleu cobalt, comme autant de javelots plantés dans la terre argileuse, abandonnés sur le champ de bataille par une armée en pleine débâcle. J'aimais à en pleurer cette période de l'arrière-été, ce monde jaune et bleu de la campagne cuite et recuite par le soleil d'août. Il n'y avait pas un souffle de vent, rien ne freinait mon avancée, je pédalais à toute bombe vers les falaises blanches, vers la Vallée bleue, vers la centrale dont je verrais bientôt les quatre tours de béton gris se dresser dans le ciel pur, ces quatre tours tutélaires coiffées de leurs panaches blancs - les armoiries du nucléaire, le blason du canton. ».

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